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8 mai 2012 2 08 /05 /mai /2012 07:37

ouvrir-la-breche.pngJe suis très heureux du retour de la gauche au pouvoir mais l'enthousiasme est prudent. En regardant les images de cette jeunesse heureuse place de la bastille je revoyais les bulles de champagne qui s'éclataient à la surface de la coupe (des coupes !) en 1981. Comme ces jeunes je n'avais pas connu autre chose que la droite et à l'époque c'était Valéry Giscard d'Estaing. Il n'y avait pas internet, pas de radio ni de télévision qui puissent échapper au contrôle de l'Etat. L'arrivée de Mitterand fut une véritable libéralisation de l'information, de la culture qui devenait accessible au plus grand nombre. Mais le système économique a progressivement repris la main et la rigueur succéda rapidement à l'enchantement.

La gauche s'était préparée à ces libéralisations populaires, mais elle avait sous estimé la puissance de l'argent.

 

La campagne électorale de cette année 2012 n'a pas soulevé autant d'empathie, de joie et d'espérances parce que le contexte n'est pas le même qu'en 1981. La prise de conscience de ce combat contre la puissance de l'argent neutralise un peu la chaleur de la victoire. C'est réaliste.

Rien ne sera épargné au nouveau Président, même si l'évidence expose la fin du cycle de l'argent roi au-dessus de toutes les démocraties. Les libéraux du monde ne se laisseront pas faire et, comme je le soulignais dans mon livre sur l'économie (1), c'est la guerre des classes qui doit commencer. Warren Buffet disait qu'elle existait et qu'ils étaient en train de la gagner.

Le défi de la gauche aujourd'hui, est de mener cette guerre et de replacer l'économie au service de l'homme, au service d'une société attentive à tous les siens. Il  n'y a pas d'autre choix. L'échec de cette guerre sera l'avènement de tous les extrémismes. Mais je sais aussi que cette guerre ne pourra être menée par le seul parti socialiste ou même par la gauche rassemblée.  Ce sera, soit l'avènement de la solidarité, soit le triomphe de la cupidité.

Est-il déjà trop tard ? Le Français est-il capable de taire ses envies ponctuelles pour donner du temps à cette espérance ?

 

Tout est possible, même l'espérance.

 

 

 

 

 

(1) "Libérez-vous de l'économie contre le travail" éditions Le Manuscrit -2011

 

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commentaires

V
Merci Denis pour ce texte ...je rejoins tes pensées et notamment sur les dernières phrases...Les "hommes" "pervertis auront le courage de prendre les décisions et de mener des actions en faveur de<br /> l'humain ? enfin décider "d'être" et de ne plus vivre dans une spirale d"avoir, de posséder, d'amasser...et de vivre en accord avec la Terre et les hommes en toute fraternité, oui j'y crois !!!<br /> j'aime et je partage...